• (♫ Le pénitencier ♪ de notre Johnny national)

    Ma demie-heure de (semi-)libertéÀ notre arrivée à l'hôtel de Hobart, nous avons été conduit par des personnes revêtues de combinaison anti-bactériologique, à notre chambre pour une durée de quinze jours. Afin de s'assurer que le Coronavirus n'arrive en Tasmanie par nous, ni ne parte en Antarctique, avec nous. Et nous sommes étroitement surveillés jour et nuit : interdiction de sortir de la chambre.  Heureusement, nos journées sont rythmées : tout d'abord trois fois par jour par l'appel de la réception qui nous indique que le repas nous attend devant la porte de la chambre. Ensuite, tous les jours à 9h, on relève notre température et le taux d'oxygénation du sang, valeurs qui sont transmises, avec un questionnaire, automatiquement vers le service de santé de Hobart, qui nous appellera également plusieurs fois pendant le confinement. Et à 14h, pour ma part, seule sortie de la journée : la promenade, seul, dans la « cage », qui permet tout de même de voir le point culminant de l'île de Tasmanie : le Mont Wellington.


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  •  (♫ Why worry ? de Dire Straits ♪  musique qui a accompagné mon atterrissage à Singapour)

    Pris à travers un hublot, c'est pas top, mais quelle joie de la voir...Parti mercredi de la gare d'Agen, et après une nuit près de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, voici notre avion, qui nous mène à Singapour en un peu plus de 12h, avec des images magnifiques (traversée des Alpes, survol du Nil, détroit de Malacca...). Deux heures après, un nouvel avion nous mène jusqu'à Melbourne en 7h30. Nous y sommes reçus par la douane, stricte, surtout en période de covid, particulièrement surveillé en Australie. Enfin, un dernier vol nous mène à Hobart, un saut de puce d'un peu plus d'une heure. Un petit tour en bus jusqu'à l'hôtel qui va nous accueillir pour la quatorzaine (stricte...), et voilà la fin d'un voyage qui a duré 48h, porte-à-porte. 

    Sur le deuxième vol, peu avant de plonger dans les nuages qui recouvraient Melbourne, une apparition furtive, mais ô combien émouvante : une éclipse partielle de Lune...


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  •  (♫ No time for Caution - BOF Interstellar ♪ par Hans Zimmer)

    Vers l'infini et au delà !Thomas Pesquet vient de quitter l'ISS ou station spatiale internationale, après six mois à bord. Pour son dernier passage visible depuis la maison, j'ai essayé de la prendre en photo. Si ce n'est qu'un point brillant qui se déplace à l’œil nu, ça devient une traînée lors d'une pause longue en photographie.

    Mais depuis Dumont d'Urville, pas de spectacle possible, car la station spatiale passe trop nord et n'est donc jamais visible. Vous pouvez retrouver son orbite et quelques compléments sur la manière de calculer sa visibilité.

    Nous penserons tout ce même à tous ces spationautes en orbite, car nous allons subir des tests médicaux pendant l'hivernage qui vont être utilisés par l'Agence Spatiale Européenne, l'Antarctique étant une bonne approximation (en moins cher) des conditions de l'espace...

     


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  •  (♫ Auld lang syne ♪ Ce n'est qu'un au revoir, constellations de l'hémisphère nord…)

    N'est-elle très facilement reconnaissable par la forme de casserole que composent ses sept plus brillantes étoiles ?L'Antarctique se définit comme l'opposé de l'Arctique. Ainsi quand j'annonce que je vais faire un petit séjour en Antarctique, on me dit souvent que je serai au Pôle Nord, mais que neni ! Je serai à l'opposé, à 2600 km du pôle sud géographique (pas tout près, mais si loin que cela…). Je ne verrai donc pas des pingouins, mais des manchots, des aurores australes et pas boréales, pas d'ours polaires, ni la maison du Père Noël, je serai au bord d'un continent qui fond peu (au moins de de ce côté-ci) et non sur la banquise de l'Océan arctique qui souffre énormément du réchauffement climatique…

    Et pour répondre à la question d'où vient le mot arctique, c'est du grec ancien ἀρκτικός, arktikós (« relatif aux ours »), car les constellations de la Petite Ours et de la Grande Ours ne sont visibles qu'en se rapprochant du pole nord géographique. Et donc, en Antarctique, à l'opposé du pays des ours, je ne les verrai pas, d'où cette photo souvenir de la Grande Ourse, avec sa forme caractéristique de casserole, au dessus de la ville d'Agen et du village de Layrac.


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  •  (♫ Vivaldi – Le printemps ♪ Musique d'attente par excellence…)

    Le départ approche, dans un mois, je prendrai le tIl y a plus de 50 stations de recherche en Antarctique (Je ne les ai pas toutes mises sur la carte)rain pour Paris, puis l'avion pour La Tasmanie, où le port de Hobart va m'accueillir pour 15 jours de confinement, avant le départ en brise-glace pour l'Antarctique. Pourquoi un confinement strict de quinze jours ? L'Australie sort juste du plus long confinement du monde, et ne veut pas l'introduction du virus sur leur territoire. En outre, il faut que le continent blanc reste vierge de toute présence du Covid.

    Cela va me laisser le temps d'apprivoiser le nom des voisins de notre base, que je vous présente sur cette carte. DDU est assez isolée, avec 1100 km à parcourir pour arriver à Concordia, la même distance pour aller voir les Australiens de Casey et 1200 pour faire un coucou aux Italiens de Mario Zucchelli. La Tasmanie, quant à elle, est distance de 2700 km (soit plus que la distance Paris-Moscou).

     

     

    Bref, un gros morceau de glaçon, qui cache un continent…

    Crédits : Courrier International / Thierry Gauthé


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