• La cabane Maret et le Data Rescue

     (♫ Rock Around the Clock de Bill Haley & his Comets, groupe fondé en 1952 et par qui le rock 'n'roll a explosé...)

    La cabane Maret dans la nuit (cliché rare à cette époque de l'année...)Lors d'un précédent article nous avions relaté les débuts de la station de DDU, qui est finalement un repli de la station de Port-Martin (1950-1952) suite à l'incendie de cette dernière. Pendant l'année 1952 (TA05), sept hommes vont « tenir » la station antarctique française dans la cabane  appelée plus tard « Cabane Marret » et qui se situe de l'autre côté de l'île par rapport à la station actuelle, près du dortoir d'été. Prévue initialement pour trois personnes, elle a dû être agrandie à la hâte pour loger les sept volontaires (dont Georges Lépineux, le météo, également découvreur en 1950 du gouffre de la Pierre St-Martin, qu'il partira explorer avec Haroun Tazieff l'année suivante). Mais les quantités de vivres et de matériels ont été insuffisants : ils ont donc décidé de faire un raid à pied en juillet 1952 vers les ruines de Port-Martin (39 jours pour parcourir 2x70 km !) afin de récupérer ce qu'ils pouvaient.

    Les relevés météo ont été réalisés toutes les trois heures dont la nuit. Ils réalisaient également des ballons pilot qui permettaient de savoir la force et la direction du vent jusqu'à une altitude de 10 km, voire plus, les meilleurs jours. Le théodolite de suivi se situait pas loin de la cave sismo, sur un des points hauts de l'île. Il servait aussi de longue vue pour surveiller l'avancée de la polynie puis la débâcle qui est intervenue tout début septembre 1952.

    Afin de consigner ces données anciennes dans la base de données de Météo-France (on appelle ça le « data rescue »), on m'a demandé de retrouver l'emplacement exact de l'ancien abri météo. Et il se trouve qu'après avoir (un peu) arpenté le sud de l'île des Pétrels, j'en ai déduit avec Bertrand et Adrien, qu'il se trouvait à la place du dortoir d'été. J'ai été un peu trompé au début car avec la construction du-dit dortoir et de la base de l'hélicoptère (dite « DZ du bas »), je ne retrouvais pas mes petits...

    La cabane Maret en 1952 (photo Georges Lépineux)


  • Commentaires

    1
    Corinne
    Lundi 24 Octobre 2022 à 14:19
    Survivre dans une cabane, en Antarctique, je me représente pas bien...C est comme arpenter, je suis sûre que ce mot n aura jamais plus le même sens...:)
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