• Et dans ces malles, je mets quoi dedans ?

    (♫ Boris Vian – « La complainte du progrès » ♪)

    Malles матрёшки : comme ça vide, ça prend moins de placeL'IPEV (institut polaire français) nous autorise trois malles de 40 Kg pour passer un an dans ses contrées lointaines et froides. Vous vous demandez bien qu'est-ce qu'on peut y mettre et en quelles quantités. La lecture de blogs d'anciens (comme celui du menuisier de la TA70) et des coups de fil ou des mails aux météo déjà partis (comme Bertrand de la TA61, Yann de la TA71 ou François des TA70 et 59) m'ont permis d'avoir une liste assez complète que je pourrai confronter ensuite à la fin du séjour. On m'a tout d'abord dit que cette liste était évidemment personnelle, chacun mettant des priorités là où d'autres n'en mettent pas. Mais il y a des directions intéressantes à suivre.

    Il faut d'abord avoir conscience que les affaires fournies aux hivernants sont de bonne qualité et résistent bien aux grands froids que l'on rencontre là-bas. Néanmoins, on m'a conseillé de prendre en plus des bâtons de marche (et deux paires parce qu'un bâton ça se casse, ou ça se perd) afin d'aider à passer les rivières qui se forment sur la banquise. Des gants-moufles (qui se perdent aussi hélas...), des sous-vêtements sous-couche en synthétique (la laine de mérinos sèche mal dans l'air antarctique et le sèche-linge escagasse ces affaires fragiles), une doudoune -10°C (pour la mi-saison...) en synthétique (pour les même raison que la sous-couche), deux pantalons de rando/raquettes, des polaires, un nécessaire de couture pour réparer les accros aux vêtements, des chaussures de rando hivernales/raquettes, voire des chaussures de trail Goretex (plus légères que les Sorel fournies et qui peuvent être agréables à porter quand il fait meilleur), des crampons voire des microspikes qui vont avec pour marcher dans la glace. Une cagoule, un bonnet ou mieux une уша́нка (et mon béret…). Un maillot de bain pourrait également servir... Un sac de couchage aussi pour protéger le photographe qui veut faire de la pose longue (comme les aurores polaires) ou immortaliser un défilé de manchots. Ce sac peut aussi servir en cas d'accident loin de la base, c'est toujours une couche en plus (avec la couverture de survie que je prends aussi). Une frontale, c'est bien aussi, surtout quand les journées sont courtes (moins de deux heures autour du 21 juin). 2 thermos, une pour garder le café au chaud, et l'autre pour garder l'eau au chaud. La Vilvoc, même si elle sort des volcans d'Auvergne gèle assez vite, en fait. Pour ces affaires de "Trek" (enfin celles que je n'avais pas), j'ai fait le pari de les prendre chez le Grand Bleu de Boé, la gamme synthétique (séchage toussa...) la plus haute. On verra si cela s'avère suffisant ou décevant.

    Note pour les bigleux comme moi : Alain le Flou n'a pas (encore ?) de magasin sur le continent blanc : ramener donc toutes les paires de lunettes correctrices qui traînent, car ce serait dommage de finir la fin du séjour le regard mal ajusté. J'ai personnellement pris trois paires de lunettes "blanches" + une de soleil indice 3 et je me suis fait faire des indices 4 (glacier) à ma vue avant de partir.

    Trousse de toilette : être capable de calculer le nombre de tubes de dentifrice que l'on consomme en un an, pareil pour la mousse à raser, les savons, les tubes d'onguent divers, etc... Une tondeuse pour ne pas autoriser la jachère capillaire.

    Et puis du festif ! Quand je relis ma liste, je me dis que je ne respecte pas l'adage adélien : "on prend trop d'habits et pas assez de bouffe", mais que voulez-vous, c'est l'absence de seconde chance : les envois de colis cessent assez vite dans la saison...

     

     


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